Vous avez votre idée en tête, une idée trop méga cool mais encore assez vague. Dans votre tête, tout est cohérent, ça marche super bien, c'est le projet du siècle ! Mais quand vous commencez à coucher ça sur le papier, patatra, ça sonne mal, ça a l'air nul, berk berk berk.
DON'T PANIC
Le mot d'ordre est :
il n'y a pas de mauvaise histoire. Toute histoire même celle qui semble la plus débile, bien traitée peut être géniale.
Il suffit de lire les synopsis des films de pixar pour en être convaincu. D'un scénar qui parait bidon en faire un truc génial, ça tient du génie.Dans ce topic, j'aimerais partager mes connaissances en matière de création d'univers et de personnages, inspirés des cours que j'ai eut ainsi que de mon expérience personnelle. Et j'me dis que ça peut être pas mal d'en faire profiter le monde entier (ou tout du moins, ici.)
Nous partons du principe que vous avez déjà une vague idée du scénario que vous avez envie d'exploiter, mais vous ne savez pas trop comment, vaguement que ça serait dans un univers SF ou bien steampunk, notre monde réel ou de la fantasy bien bourrine, avec des idées de persos, persos qui peuvent avoir été créé il y a longtemps pour un quelconque obscur forum de role-play et que vous avez envie d'exploiter dans une histoire. Ou non.
I - L'universDéfinir un univers précis, détaillé et riche est primordial. Si vous vous dites "roh, pfff, nan mais, c'est boon c'est pas dit dans la BD, donc on s'en fout !" et bien vous avez
tort. Quand bien même le lecteur ou le spectateur passera à côté et ignorera tout de la multitude de détails auxquels vous auriez pensé, il le ressentira en lisant votre BD ou voyant votre film que tout est pensé, du cailloux qui traine dans un coin à l'affiche déchirée en background (même s'il ne pensera pas toujours au merveilleux facteur "chance", mais ça c'est une autre histoire).
Mais pourquoi donc me demandez-vous ?
La différence entre un univers réfléchi et un univers sur lequel on a été un peu laxiste est que ce dernier est "
standard". Un univers standard répond au cliché du genre (un univers héroïco-fantastique avec des châteaux qui ressemblent à des châteaux moyen-âgeux avec un donjon au milieu, des murs à créneaux autour et des tours de gardes aux quatre coin, au milieu d'une prairie avec trois arbustes pour faire genre y'a de la végétation. Un château d'imaginaire de gamin de 8 ans. Un château standard.
Imaginez ma déception le jour où l'on m'a conduite au château de Versailles quand j'avais 8 ans et que ça ne correspondait en rien à mon château standard de fillette !)
Du coup, à ce moment là de notre création d'univers, il est très fortement conseillé (pour ne pas dire obligatoire) d'aller se
documenter sur ce qui a déjà été fait. Si vous êtes un fan de SF et que vous vous en bouffer 3 fois par semaine depuis 10 ans, cette étape sera plus aisée que si vous vous décidez à créer une histoire pendant la première guerre mondiale. Cependant c'est toujours bien d'y revenir en se demandant
"pourquoi ça marche si bien et pourquoi c'est si cool".
Plus vous trouverez de documentation et plus vous aurez de matières pour faire mijoter votre univers et vos personnages, même des trucs qui ne sont pas directement lié à ce que vous avez envie de faire, tout est bon à prendre du moment que cela vous
inspire. Celui qui vous dit que la création vient de soit même n'est qu'un
béotien narcissique : la création vient de la
digestion de tout ce qu'on voit autour de nous. C'est en observant et en prenant des bouts à droite et à gauche de trucs qui nous plaisent qu'on peut avoir de la matière pour créer. Sortir tout de son nombril est la mort de l'art ! C'est le meilleur moyen pour faire quelque chose de "standard". Que dis-je, voir même pire que standard.
Le mot clé de la création est :
interprétation.
Quelle serait donc votre interprétation d'un univers steampunk ? De tel conte de fée ? D'une aventure romanesque sur fond de guerres des gangs ? La question à se poser est : comment faire pour rendre mon univers
crédible et
personnel.
Attention ! Univers personnel ne rime par forcément avec "univers fantastiquement original". User de clichés n'est pas un mal s'ils sont utilisés
intelligemment. Par exemple : le mythe du vampire est clichouille à souhait mais y'a tellement moyen d'en faire des trucs cool et personnels ! (Je citerais Buffy, True Blood et la série Vampire Diaries pour usages de vampires de manière cool et accrocheuse. Vampire Diaries est un bon exemple de la série qui commence ultra cliché mais qui fini par en faire quelque chose de vraiment bien et propre à la série)
Attention bis ! Il arrive qu'un trop plein de documentation ne finissent par vous
bloquer. A vrai dire je n'ai pas trop de solution miracle, mais à ce stade là, c'est souvent le signe qu'il ne faut pas hésiter à éliminer les trucs qui vous gênent et prendre le parti du "
Ta Gueule C'est Magique" sur lequel je reviendrais en fin d'article.
Une fois que vous vous êtes bien documentés, que vous avez sélectionner les trucs qui vous plaisaient un peu partout et que vous avez un peu plus préciser ce que vous voulez faire, il est bon de se faire un bon gros
brainstorming des familles et de vous poser des tonnes de questions.
Pour le brainstorming en solo, j'utilise la méthode suivante :
-
La méthode "dissert".
On m'a filé cette méthode qui était à la base une méthode de dissertation, mais qui marche pour tout, en fait. On me l'a vendu en me disant "même les gens pas très doués en classe s'en sortait en l'appliquant" et
c'est vrai !
C'est tout con.
Vous prenez une grande feuille ou votre carnet préféré et au milieu de la page vous écrivez rapidement votre synopsis de base ou vos idées. A partir de là, noter tout autour
toutes les idées qui vous viennent en tête. De chacune de ces idées vont découler de nouvelles idées, des questions, auxquelles il faudra répondre, tant sur l'univers que les personnages. Ca peut être très étendu, comme par exemple :
- A quelle époque ?
- Est-ce que c'est sur Terre ou sur une autre planète ?
- Dans notre monde ou bien un univers alternatif ?
- Quelle est la situation politique, le régime en place ? Y a-t-il une religion ? Des religions ? Cohabitent-elles bien ?
- Grandes villes, petites villes ?
- Quel genre d'architecture ?
- Climat ?
- Quelles seraient les classes dominantes ? Y a-t-il un écart entre les classes sociales ? Quelle est l'idéologie dominante ?
- Comment vivent les gens ? Quel est leur niveau de vie ? L'avancée technique pour qui ?
- Est-ce un univers paisible ou guerrier ? Est-ce qu'il y a eut la guerre y'a pas longtemps ? Ou bien est-ce que la guerre est imminente ?
- Si c'est un monde magique avec des fantômes, comment devient-on fantôme ? Est-ce que c'est un secret ou un fait établi que tout le monde connait ?
- etc etc
Cependant, la méthode de brainstorming en solo est pas mal, mais ma méthode préférée reste encore la suivante :
-
La méthode "ping pong".
Des fois, simplement raconter son histoire à quelqu'un permet d'avoir de nouvelles idées. C'est encore mieux quand cette personne peut rebondir avec vous. Une personne de confiance avec qui vous avez l'habitude de faire des plans sur la comète, c'est l'idéal ! Avoir un second ou un troisième cerveaux à porté de main avec qui échanger des idées permettra de regarder vos idées sous un jour nouveau,
avoir l'avis d'un oeil neuf et un tiers pour voir où sont les faiblesses. Quand on a le nez dans un projet jusqu'au cou (c'est dire !), ce n'est pas évident d'y porter un regard objectif parce que tout nous semble clair, mais ce n'est pas toujours le cas du spectateur.
Le regard extérieur est donc très important.Cependant, ne prenez pas ce que pourrait dire un tiers comme vérité absolue ! Si après mûre réflexion ce qu'on vous aura dit ne vous convient pas, et bien hop à la trappe. Dans tous les cas, ne vous découragez pas si vous avez des retours négatifs :
il y a toujours des solutions à tout !
Alors j'avoue, tout ceci peut peut-être vous effrayer et je suis sûre que vous vous dites "nan mais séééérieeeeuuuuux qui réfléchi à tout ça ?!" Je vous répondrais : moi. Mais vu que je ne suis qu'une parfaite inconnue, je vais citer deux exemples : Harry Potter et Star Wars. Evidement, ce sont des projets conséquents, du coup, il faut beaucoup de background. Pour une histoire plus petite comme un One Shot d'une vingtaine de page, on n'est évidement pas forcé d'établir toutes les règles politiques et le détail complet de toutes les castes de populations, mais ne serait-ce qu'avoir une vague idée est un gros avantage, même si ce n'est qu'un simple "boarf, ils vivent dans une république galactique, y'a de grandes villes et des villes moyennes, pas de religion, quelques conflits du à la pauvreté" ou bien "c'est une dimension parallèle où vivent les fantômes dans un monde figée, tout le monde a sa place et ils vivent en harmonie". Des fois, il ne suffit pas de beaucoup plus pour poser les bases de l'univers, et tout le reste ne sont que des détails pour mettre de la vie en background et suggérer votre univers au lecteur.
Un exemple vaut mieux qu'un long discours
(loupé, ha ha)Les films d'Harry Potter sont un très bon exemple d'univers bien exploité en background : il suffit de voir la richesse des décors, les vêtements (la différence entre la robe de Ron et la robe de Harry, les vêtements des Weasley et ceux des Malfoy), le packaging de tous les produits de la boutique des jumeaux Weasley. On sent la richesse de l'univers. L'état d'esprit global est différent aussi en fonction du climat politique : entre le premier livre où tout est bon enfant, tout va bien, et le moment où Voldemort revient, les gens ont peur, ça se noircit, les gens en arrière plan (le 6 est une bonne illustration, les magasins qui ferment, moins de monde dans les rues, le climat de peur...) ou les affiches collés aux murs ne sont plus les même. On passerait peut être d'affiches pour le prochain concert des Weird Sisters à des avis de recherches de Death Eaters.
A contrario, un univers que je trouve mal développé est celui de Dogs (du moins dans le début que j'ai lu). On a l'impression que c'est plus ou moins l'anarchie et pourtant, pas de graffitis sur les murs, pas d'affiches déchirées, pas d'ordures partout... Je connais vachement le sujet, mais j'ai eut l'impression de pas mal lire quelque chose d'un peu surréaliste qui n'a pas vraiment pied dans un univers solide alors qu'il y a tout plein d'éléments de scénario et des personnages vachement cool.
Maintenant que votre univers est construit, passons aux personnages !
II - Les personnagesLe maître mot de la création de personnage est :
CARACTÉRISATION.
Il existe des tonnes de persos "types". Le grand ténébreux, le bishô à long cils et cheveux l'oréal, la fille bad-ass à gros seins, le con-con, la niaise, l'amoureuse... qu'en sais-je ! Mais à chaque fois, leur
singularité viens du fait que leur caractérisation est maitrisée, détournée et usée à bon escient dans le scénario, qu'ils ne sont pas juste là pour faire joli et parce qu'ils plaisent à l'auteur.
Personnellement, j'aime partir d'une vague idée de personnage que je construirais autour d'une idée ou d'un concept, si cliché soit-il et de broder pour me l'approprier, le caractériser, retourner dans tous les sens le cliché pour le détourner et le rendre
unique. Je précise bien sur le "unique" et non "original".
Un personnage, et je ne vous apprends rien, n'est pas juste une apparence. Il doit avoir une
personnalité, avec tout ce que cela comporte. Sa personnalité doit se sentir sur son aspect extérieur, dans le choix de ses vêtements, à sa coupe de cheveux en passant par sa posture. Ce personnage a aussi un passé, et ce passé doit être crédible avec sa personnalité. Et là, vous allez voir combien l'univers va entrer en jeu à ce moment là !
Si vous avez créer un univers avec des tensions sociales, votre personnage va se trouver influencé par celles-ci en fonction de son origine. Il n'aura pas les même habitudes sociales, centres d'intérêts, rêves etc s'il est issu d'un village de paysans, que s'il est issu d'une famille de mercenaires intergalactiques. Il peut être en accord avec les idées de son milieux ou bien se construire en réaction, être en conflit avec ses parents, avoir des amis qui l'influence ou non, pas d'amis du tout, etc... La personnalité se construit souvent en rapport avec son milieu mais aussi les personnages qu'il côtoiera.
Et surtout,
un bon dosage entre les qualités et les défauts. Ne pas en mettre trop des deux, leur donner des points faibles et des points forts, réfléchir aux
différentes facettes de sa personnalité parce qu'un perso est comme un être humain : il ne va pas réagir de la même manière en fonction de son état d'esprit, de l'implication de tel ou tel personnage tiers dans une situation précise. Je citerais comme exemple Buffy, Nana et les mangas de Setona Mizushiro, qui sont tous excellents sur les paradoxes et la logique "illogique" des personnages face à des situations données en fonction de leur état d'esprit. Vos personnages doivent pouvoir
se tromper et faire de mauvais choix parfois.
En psychiatrie, il existe ce qu'on appelle des "
personnalités types". Des livres traitent du sujet. C'est très caricatural évidement, et souvent on se retrouve dans pas mal de ces personnalités à différents degrés, mais ça peut aider dans l'élaboration du raisonnement d'un personnage et s'aider à mieux cerner tel ou tel trait de caractère.
Perso, ce n'est pas un truc que j'utilise, mais ça peut être venir en aide dans le cas d'un personnage très entier, avec des traits de caractères à la limite de la pathologie.
Par exemple, voici un lien (merci Plumy) :
http://www.enneagramme.ca/enneagramme-types.shtml qui peut être pas mal pour poser les toutes premières bases
Et aussi un livre :
Les personnalité pathologiques de Quentin Debray et Daniel Nollet
http://www.amazon.fr/personnalit%C3%A9s-pathologiques-Approche-cognitive-th%C3%A9rapeutique/dp/2294706749/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1289660123&sr=8-1Mais là honnêtement, c'est assez pointu ! Le sous titre du livre est "approche cognitive et thérapeutique", du coup je pense que c'est vraiment à aller voir si on veut traiter un personnage avec une pathologie importante.
Ce qui est important aussi quand on créé un personnage, c'est également les personnages avec qui il va s'entendre/ne pas s'entendre.
Un personnage n'est jamais seul, du coup c'est bien d'élaborer ses personnages d'une même histoire conjointement, quitte à ne créer des personnages que pour mettre en valeur les persos principaux ! (c'est le principe même des seconds rôles, me diriez-vous). Pour cela, il faut réfléchir à leurs relations, leur passé commun, ce qui les lient etc. Mais j'y reviendras dans la troisième partie.
Un truc qui est bien quand on créé un personnage, c'est de lui attribuer
trois adjectifs et de définir son chara design en fonction de ceux-ci avec comme contrainte "
il faut que l'on arrive à retrouver ces adjectifs alors que mon personnage est dans une position neutre".
Il est bien aussi de ne pas hésiter à mettre les différents persos les uns à côtés des autres pour voir s'ils s'accordent bien ensemble. Si on sent bien qu'ils sont issus d'une même histoire. S'accorder sur le style graphique tout en les différenciant bien.
Et là, le truc ESSENTIEL :
ON NE DIFFÉRENCIE PAS LES PERSONNAGES PAR LEUR COUPE DE CHEVEUX !A moins que cela soit justifié par le scénario, évidement. Tout le monde a un nez, des formes de lèvres, largeur de bouche, les yeux, les formes de visages etc, différentes. Jusqu'à la densité des cheveux, en passant par les sourcils. Des fois pour différencier des personnages, il ne suffit pas de beaucoup (on ne vous demande surtout pas de faire des personnages aussi caractéristiques que l'intégralité des personnages de One Piece !) mais des fois, une simple paupière plus tombante, un nez plus large ou plus busquée, des lèvres plus fines suffisent. Sans compter le fait qu'en fonction de sa personnalité, votre personnage n'aura pas toujours le même genre d'expression, selon s'il est plutôt farceur, débonnaire ou renfrogné. Si vous avez du mal à varier les éléments du visage de vos personnages, c'est une technique de ninja qui peut être grandement salutaire je trouve !
Maintenant que vous avez l'univers et les personnages, vous êtes mûrs pour approfondir votre scénario !
III - Le scénarioC'est un peu la synthèse, le
précipité de votre préparation ! L'ultime mise en pratique de tout ce que vous avez fait jusqu'à présent.
Comme le sujet ne traite pas des mécanismes du scénario, je vais aller rapidement là dessus et me concentrer sur le rapport entre le scénario, les personnages et l'univers.
C'est très important que
votre scénario et vos personnages soient FAIT pour évoluer dans l'univers qui a été mis en place. Par exemple, une histoire comme celle des Harry Potter utilise continuellement des éléments établis par l'univers. Il est cependant parfaitement possible que, intégré à votre storyline, vous y intégriez des histoires parallèles universelles (par exemple une histoire d'amour ou des amitiés viriles).
Note : Le grand piège quand on a élaboré un univers giga top awesome avec moult détails, c'est qu'on est souvent tenté de vouloir tout mettre dans le scénario. Du coup, on se retrouve souvent
forcé de faire des choix : il ne faut pas avoir de remord à ne pas utiliser des trucs trop cool, vous pourrez toujours les réutiliser plus tard ! Soit au cours de la création de votre projet, soit dans un nouveau projet. Il vaut mieux en avoir trop que pas assez !
Et comme je l'ai déjà dit, dans ce scénario, il faut donc les persos bien intégré à l'univers qui doivent interagir. Ou a contrario, des personnages qui vont découvrir l'univers en même temps que le lecteur ! Harry Potter est une fois de plus un excellent exemple : le lecteur découvre le monde en même temps que le héros et les autres personnages, parfaitement bien intégrés quant à eux, lui explique au fur et à mesure. D'où l'intérêt d'avoir des persos "
mentor" ou des persos qui sont la voix de l'auteur (par exemple Dumbledore ou Hermione). En interagissant les uns avec les autres, les personnages vont progresser, évoluer, changer, parfois même sans que vous ne vous en rendiez compte ! Un bon conseil : si dans votre idée de base vous visualisiez une relation particulière entre deux personnages mais que
ça ne colle juste *pas*, n'insistez pas. Je vous conseille vraiment de chercher d'autre personnages ou bien de complètement les modifier pour que ça colle plutôt que de les forcer : ça semblera surfait au lecteur et parfois faut
laisser les personnages décider par eux même !
De plus, votre scénario est là pour
bouleverser l'univers et les personnages ! Il est l'élément qui va mettre un peu de chaos dans tout ça (ça peut rester à l'échelle individuelle, pas forcément un récit épique en 5 volumes, 3 suites et 2 préquelles). En gros,
casser les règles de votre univers, casser les habitudes de vos héros ! C'est pour ça que c'est important de créer un univers solide, parce que le scénario va venir tout bouleverser, et le lecteur doit comprendre que y'a un truc qui va pas et que seuls les héros vont pouvoir sauver tout ça ! Quand on y regarde bien, ça marche avec pas mal de récit, que ce soit Harry Potter, Ouran Host Club, Hook, le cercle de poètes disparu, ou n'importe quel récit, quel qu'il soit. (oui je cite des trucs qu'il y a autour de moi et je vois que ça fonctionne bien pour tous les récits !)
Ce qui m'amène à la règle essentielle,
la règle des 5 W :
When (quand)
Where (où)
Who (qui)
What (quoi)
Which (comment)
Quand vous savez répondre à ces cinq questions, c'est que vous tenez le bon bout.
Voilà, je pense que tout a été dit. Avant de conclure, je vais revenir sur le "
Ta Gueule, C'est Magique".
Le Ta Gueule, C'est Magique c'est quelque chose de trèèèèès
casse gueule ! Quand on créé un univers, on se retrouve souvent le cul entre deux chaises : l'envie de faire un univers le plus crédible possible, avec une explication à tout, jusqu'aux raisons des pluies torrentielles d'été en passant par le carburants des vaisseaux que vont piloter vos héros et la flemme de chercher des réponses à tout et de partir du principe que c'est comme ça, y'a ça et ça, et puis basta, on cherche pas à donner d'explication. D'un côté comme de l'autre, c'est pas très constructif.
Du coup, il y a le
TGCM.
Mais il y a le bon et le mauvais TGCM. Le mauvais TGCM, c'est quand y'a un truc, tu sais pas ce que c'est, mais c'est comme ça. Le bon TGCM c'est quand y'a un truc, tu sais pas ce que c'est, mais c'est comme ça.... Mais c'est pas pareil.
C'est difficile à expliquer parce que c'est souvent du cas par cas, comment différencier du TGCM par flemme de chercher du TGCM assumé comme un parti prit ? Je n'ai honnêtement pas encore de réponses. Cependant, il est nécessaire de décréter arbitrairement des règles à son univers sans réfléchir à pourquoi ou comment c'est ou c'est devenu ainsi, plutôt que de dépêtrer à rendre ça le plus cohérent et réaliste possible parce que des fois c'est juste impossible.
J'espère que ce gros pavé n'aura pas été trop indigeste et que même si c'est truffé d'évidences, ça vous aura été un peu utile ! Surtout,
surtout, n'hésitez pas à rebondir, approfondir, proposer vos méthodes à vous, on est là pour ça !