Qu'est-ce qui a poussé à continuer ou à arrêter le dessin ?

De base, je me posais surtout la question par rapport à des gens que j’ai connu dessineux et qui maintenant, dessinent très peu, comme Lolitea ( quand j'ai vu son bureau avec quasi rien pour dessiner j'était o_o; ) ou Sheron – quoique Sheron est un cas un peu à part vu qu’elles dessine d’autres trucs un peu. Ces personnes que j’ai connues il y a des années ont quasiment stoppé le dessin. A l’inverse, des gens comme Angeloluha ou Bal ont fait des écoles et avancent vers le monde des pro, quand ils n’y sont pas déjà.

Je ne peux m’empêcher de me demander qu’est-ce qui fait que l’on choisit une voie ou une autre. Au final, les personnes comme moi ou Solkee qui continuent à dessiner mais ne cherche pas à entrer dans le monde « pro » sont rare. J’ai l’impression que pour le gribouilleur adolescent, 2 choix se posent : En faire sa vie et s’y donner à fond, ou laisser tomber pour d’autres activités comme souvent les études en 1er lieu, qui phagocytent joyeusement l’énergie créatrice et le temps des jeunes dessineux.

Qu’est ce qui a motivé votre choix, à chacun, pour en arriver jusqu’à aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a fait que vous avez passé le cap pour aller plus loin, continué en stagnant un peu, ou quasiment arrêté de dessiner ? Je vous propose de partager nos vécus et nos ressentit individuels sur le sujet, parce que c’est un sujet qui m’intrigue beaucoup.

Je vois souvent des gens qui dessinaient étant jeunes et qui ont arrêté parce que ça n’amenait à rien, et ça me terrorise. Je me vois pas arrêter de dessiner, personnellement. Mais en même temps, j’ai – pour le moment – un travail qui m’en laisse le temps, je suis casanière et n’aime pas sortir, et je ne compte pas avoir d’enfants. Tant d’éléments qui font qu’évidemment, j’en ait du temps libre, à consacrer à un – vaine ? – passion. Pas besoin de passer pro pour raconter des histoires !

Je n’ai pas cherché à passer pro car je n’en ait ni l’étoffe, ni le courage. Essayer de percer dans le monde du dessin reste, en 1er lieu pour moi, une incertitude financière à laquelle je n’ai pas envie de me frotter, ainsi que beaucoup trop de restrictions, tant sur le sujet que sur la forme. Je n’ai pas besoin de ça pour dessiner les histoires dont j’ai envie.

En contrepartie, ce n’est « qu’un loisir ». Je le fais sur mon temps libre et parfois, c’est épuisant. Et d’un point de vue plus subjectif et personnel, je n’arrive pas à me remettre suffisamment en question pour chercher à réellement m’améliorer, parce que ça me prend définitivement trop la tête. Pour moi, le dessin est et doit rester un plaisir, même si parfois en situation de dead line ça devient dur (Mais bon, j’ai pour objectif de ne plus vivre de dead line. J’ai évité l’année dernière, j’éviterais cette année aussi. )

Au niveau de l’amélioration globale, je voudrais quand même prendre des cours de nu pour améliorer mon anatomie et pour le simple plaisir d’appréhender le dessin d’une autre manière, mais n’ai pour le moment pas réussi à trouver des cours dont les horaires me conviennent .

Au final, l’une des questions qui me taraude est : Est il vraiment nécessaire de passer pro pour garder la passion du dessin et la motivation de créer des choses ?

Enfin voila, je vous propose un topic pour parler de tout ça, de vos vécu, expériences et avis, parler de votre parcours et de ce qui vous a motivé à un moment à aller plus loin ou à arrêter, pourquoi votre motivation a t'elle diminué ou augmenté, etc etc...

Excellent topic Plumy, parce que ça m'intéresse de savoir et que pour tout avouer, je suis un peu traumatisée à l'idée de ne plus dessiner du tout.

Parce qu'autant l'avouer, je ne dessine plus autant qu'avant. Je me rappelle que période MS (surtout), puis début Kejhia, je faisais des tonnes de sketchs qui certes n'aboutissaient pas souvent mais au moins je dessinais régulièrement si ce n'est tous les jours. Du coup, ça me manque un peu parce que je ne me sens pas capable de faire ça à présent.

En fait, j'ai assez souvent envie de dessiner mais j'arrive pas à concrétiser et à m'y mettre mais je pense qu'il y a plusieurs raisons:

1/tout bête mais ça me soule de rester à une table et ne faire que dessiner ou en général, une seule activité. Si j'ai de la musique, ça va un petit moment mais autrement, j'ai besoin de lire en même temps, regarder, la télé, etc. Et depuis que je suis au Japon, je passe mon temps à vouloir sortir dehors me promener toute seule avec moi-même et mon mp3. (d'ailleurs, rien que d'en parler, j'en ai envie là.

2/Le temps. Bête à dire mais vraiment depuis que je suis ici, c'est dur de me trouver du temps pour dessiner. J'ai cours tous les jours sauf le week end où on me propose souvent de faire quelque chose. Je finis parfois à 18 heures mais même sans cela, il faut que je fasse mes courses, à manger et quand je dessinais beaucoup, c'était papa et maman qui s'occupait de ces trivialités. Plus le fait que je dors énormément parce que ne pas parler dans sa langue et devoir parler dans une ou deux langues tous les jours ça fatigue drôlement. J'ai une moyenne d'une heure de sieste par jour et en week end, il n'est pas rare que je me lève après midi. (et je ferais quand même une sieste plus tard dans la journée 8D)

En fait, c'est à partir de l'université que j'ai commencé à moins dessiner. Parce que tout d'abord, les cours, les devoirs m'ont pris du temps et ensuite parce que je me suis fais des amis avec qui je m'entends et j'aime passer du temps. Du coup, il faut bien que ça prenne sur autre chose. Et autant l'avouer, le dessin chez moi a toujours été trèèès solitaire. Or, quand j'étais plus jeune, je ne sortais pas beaucoup, pas grand chose à faire donc j'avais le temps pour dessiner.


Cela dit, depuis que Solkee et Plumy ont lancé le forum, je me remotive petit à petit. Sûrement parce qu'être en une sorte de petit comité avec un niveau relativement très bon, ça donne forcément envie de se bouger pour tenter de progresser. ça et le fait que j'habite seule à présent. J'ai peut-être des factures et tout à payer mais savoir que je peux à présent acheter le matériel dont j'ai envie me donne bien plus la foi pour m'y remettre qu'avant puisque je devais demander en permanence aux parents un peu d'argent pour me racheter quoique ce soit.

Après pour moi, l'enrichissement culturel (qui passe par la lecture, le cinéma, la musique, les sorties, autres...) va de paire avec l'envie de dessiner. Or, à l'université et surtout ces deux dernières années, je lisais de moins en moins et je voyais moins de film. Depuis que je m'y remets petit à petit, l'envie de faire quelque chose à mon tour me reprend aussi.


Mais bon, c'est pas encore ça et il faut que je me motive. (mais les idées de santa et de free sketch marchent assez bien avec moi si vous voulez tout savoir.)

Enfin bon, je pense réellement (et j'espère) qu'on peut dessiner sans être pro. C'est juste plus dur parce qu'on doit trouver l'envie de continuer tout seul par moment mais avec un peu de volonté, je suis sûre qu'on puisse continuer. Enfin, c'est ce que j'essaye de me dire dernièrement. =)

Waw! Ca va être long!

On va commencer par le début!
Ma passion pour le dessin, elle remonte a ma plus petite enfance, mais pas de la façon qu'on imagine!
En fait, j'ai toujours aimé bricoler! Construire, fabriquer. Depuis que je suis assez grand pour tenir des ciseaux, j'ai fabriqué des choses!
Et quand mon imagination ne suffisait pas a combler l'écart entre mas réalisation et ce que j'imaginais, je le dessinais!

C'est comme ça que j'ai commencé!

C'est resté sous-jacent en moi jusqu'au début de mes études.
Je fais parti des gens pour lesquels le système scolaire n'est pas adapté. Pour obtenir les même résultats que mes camarades de classes, je devais fournir trois fois plus efforts. Quand ce n'était pas parfaitement inutile comme en langue ou en math...
Bref, arrivé au "choix d'orientation" a la fin de collège, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire, mais je savais que ca serait quelque chose de créatif, malgré les avis contraire, j'ai refusé le lycée technique et je me suis lancé dans la filière scientifique.
Pourquoi scientifique? Parce que j'avais mathématiquement plus de chance de m'en sortir qu'en littéraire, même si, finalement, c'est du dessin que je voulais vivre.

A cette époque, classe de 1ère, j'ai rencontré la plus grosse erreur de mon existence. Une erreur avec laquelle je suis sorti et avec laquelle j'ai vécu pendant 8 putain de longues années...
Cette erreur a eu pas mal d'influence sur mon parcours, vous allez voir pourquoi!

Je suis donc en formation scientifique et ai choisi une option légère "art plastiques". J'ai passé mon bac par miracle (10,30 a l'écrit...) et j'ai décidé de prendre ma vie en main! De me mettre en ménage avec mon erreur et de gagner ma pitance a la force de mon crayon (tu parles =_=).
Je suis mis devant deux choix par mon erreur:
-Ou je réussi le concours d'Angoulême et nous partons y vivre!
-Ou je le rate et nous restons a Montpellier.
Evidement, mal préparé et très jeune, je le rate en beautée! J'ai même pas passé les pré-sélections...

Je suis anéanti. Faut dire, du haut de mes dix huit ans, j'y croyais! J'y croyais vraiment...

J'ai donc décrété que "c'est tous des cons et que je n'avais pas besoin d'eux!" et je me suis mis a préparer un dossier BD, perssuadé qu'il allait m'apporter la gloire et la richesse. Oui j'étais très con... Enfin, très naif surtout...
J'ai décidé de faire une Prépa pour entrer aux beaux arts (il y avait une section BD). Ce fut ma PIRE expérience en matière d'art. J'y ai foutu les pieds trois quatre fois et a chaque fois, j'en ressortais avec l'envie pressente de réduire ce tas de connard a l'état de pulpe... J'ai jamais connu plus difficilement supportable que les artistes...
Mon erreur ne m'a pas beaucoup aidé a m'en sortir, voire même m'a lancée une enclume au lieu d'une bouée...

Bref! Je rame, je patauge... Et mon erreur en profite! Elle décrète que "la vie est trop dur, il faut qu'on parte!" Et que dans la foulée, je dois couper les ponts avec mes parents qui vont finir par lui couper les vivre (oui elle vie sur mes revenu déjà a l'époque...)!
Et que fais le plantigrade? Il dit "oui, chéri, bien chéri!" et il prend donc le pire boulot qui soit dans un magasin du centre de Genève.
41h de travail par semaine, mais pour assurer le niveau de vie exigée par mon erreur, je dois en travailler une 50 aine.

A cette époque, je n'ai plus le temps de dessiner. Je n'ai plus le temps de rien en fait! C'est une descente aux enfer qui va durer 2 ans! Deux ans a ne faire que bosser, faire le ménage, dormir et dépenser mon confortable salaire pour offrir a cette pute la vie qu'elle revait.

Et au bout de deux ans: dépression nerveuse!

Mais la carabiné hein!!! Je suis pris en charge par l'assurance de mon travail et me retrouve abrutit de somnifère et d'anxiolytique chez moi a ne rien pourvoir faire...

Je reprend mon crayon!

C'est d'ailleurs ce qui m'a sauvé! Mon crayon et mon chat! Sans ces deux choses, je crois que j'aurais fais une connerie du genre définitive.
J'ai passé plusieurs années a dessiner! A ne faire que ça! Je dessinais toutes la nuit et je dormais la journée. Paradoxalement, sans doute a cause des antidépresseurs, j'ai très peu progressé pendant cette période.
J'ai repris mon vieux rêve et j'ai décidé de remonter un dossier de bande dessinée. Et évidement, mon erreur ne l'a pas entendu du cette oreille!

Je vais pas entrer dans les détails, mais de brimade en critiques, elle s'est arranger pour me maintenir sous contrôle!

Jusqu'à notre second déménagement!

J'avais réussi la prouesse de me remettre de tout ce qui m'était arrivé! De reprendre du poil du plantigrade et de finir mon projet (bancale) malgré tout! Mais voilà, je suis en fin de droit! Il va falloir a nouveau laisser tomber mon projet et me remettre a bosser!
Je prend un boulot a 30h et je passe de 1700€ voir 2000€ par mois (salaire suisse) a 800€ net! C'est le signal pour mon erreur de lâcher l'affaire et de me quitter pour un autre pigeon! Je suis plus assez rentable =x

Je bosse et je dessine tant bien que mal...
Mais j'ai tellement souffert pour ça que j'ai perdu quelque chose.
Quelque chose que je ne parviens pas a retrouver. Je suis tenté de me laisser enterrer dans la routine. C'est agréable, plus besoin de pensé...

Je n'ai jamais eu l'impression que mon travail était considéré par qui que ce soit. Biensûr des gens commente sur mon blog et trouve ça "trop cool" mais au final, les gens de qui j'aurais voulu obtenir l'attention s'en foutent royalement...

C'est a ce stade que je me suis demandé: "putain mais a quoi ça rime? Tu t'es épuisé pendant des années, tu t'es donné plus que la plupart des gens et personne s'en est jamais rendu compte... A quoi ça sert de t'entêter?"
Même ma rencontre avec Mae, qui m'a soigné le coeur n'a pas pu me soigner ce manque. Ce changement en matière de création...

Mon dessin est devenu vide, je n'arrive plus a y trouver ce que j'y trouveais quand j'étais petit.

Pour moi, avoir presque arrêté de dessiner ce n'est pas un choix, c'est une conséquence d'évènements que j'ai subbis.
J'ai le souvenir de ce que dessiner était pour moi, et j'ai l'envie de retrouver ces sensation! J'ai aussi un vieux mensonge disant que "le dessin c'est toute ma vie" que je n'arrive pas a lâcher complètement de peur de dire ouvertement: "ma vie jusque là, ça n'a été qu'un putain de gaspillage!"

Aujourd'hui, j'essaie de me soigner, c'est pour ça que je suis sur ce forum d'ailleurs =x
Mais je sais pas encore si je vais y arriver!

En voilà une excellente question...

J'ai moi aussi une amie qui à mon grand désespoir, a quasiment arrêté de dessiner, après s'être pourtant engagée dans des études d'art (un an à Supinfocom, un an à Saint Luc, et quelques années en ATI à Paris VI), ce à quoi je l'avais grandement encouragée. Or, le fait que le dessin devienne une contrainte et plus un plaisir l'a en réalité complètement bloquée, et elle a donc réalisé qu'elle ne se voyait pas en faire son métier. Cependant, même après avoir compris cet état de fait et changé de voie professionnelle, il semble qu'elle n'ait pas non plus repris le dessin même pour son seul plaisir, ce qui me chagrine beaucoup car j'aimais beaucoup ce qu'elle faisait T_T

Donc, premier élément de réponse : choisir de s'engager professionnellement, c'est accepter que cela puisse devenir une contrainte, de devoir se remettre en question, de travailler pour acquérir le niveau requis. Bref, cela sera inévitablement source de dur labeur et parfois de souffrance et de frustration, la pression "il faut bien manger" en plus.

En outre, il me semble que la professionnalisation dans le domaine de l'art est bien souvent source de beaucoup d'illusions. Je m'explique : lorsqu'on devient pro, que ce soit en animation ou en BD qui sont deux domaines que je connais bien, il est extrêmement rare que l'on soit le seul maître à bord et que l'on puisse avoir une liberté artistique totale (précisément, celle que l'on a dans sa pratique personnelle). C'est même extrêmement flagrant en animation où excepté si l'on est réalisateur (et encore), on est payé pour mettre son savoir-faire au service d'un projet qui ne nous appartient absolument pas. Or cela peut aussi bien nous convenir totalement (c'est mon cas) qu'être une énorme source de frustration... Souvent, les personnes souhaitant avoir plus de liberté artistique et mettre en oeuvre leurs propres projets se tournent davantage vers la BD. Or là encore, il est illusoire de s'imaginer y faire ce qu'on veut... Entre les doléances de l'éditeur et les contraintes du marché (mauvaises ventes = abandon du projet), c'est un milieu où à mon sens il est bien difficile de trouver (et surtout de garder) sa place... et tout ça pour, bien souvent, un salaire de misère et des droits d'auteur inexistants (sachez par exemple qu'un gros titre sorti récemment à 30000 exemplaires et vendu à 16000 -ce qui est actuellement une ENORME vente- n'a pas rapporté le moindre centime de droits à ses auteurs O_O !)

Bref, il me semble que le constat est évident : passer pro, ça veut dire monnayer avant tout son savoir-faire, et biennn plus rarement son art. D'ailleurs, en tant que pro, je continue à avoir une pratique personnelle à côté du boulot, exactement comme n'importe quel amateur.

Wow, les expériences de chacun sont passionnantes !

Je rebondis surtout sur une phrase de Plumy quant à faire le choix entre être pro et ne pas l'être.

Je suis donc en pleine année d'étude de graphisme, où il y a beaucoup, beaucoup de boulot. A vrai dire en ce moment, je sature un peu au point que tout ce qui n'est pas du travail scolaire (dessiner pour moi ou un projet externe inclu) me semble totalement attrayant (les taches ménagères aussi)...
De base, être graphiste déjà pour moi ne sera pas faire "ma passion" en soi, mais plutôt aller vers un domaine dans lequel je peux mettre à profit mes compétences particulières.
J'ai toujours un peu conçu ainsi, depuis petite, le fait que nous ayons chacun certaines spécialités qui nous dirigent vers un milieu professionnel, peut-être parce que mes parents et mes grandes soeur m'ont donné ce modèle. Je me suis rendu compte en grandissant que tout le monde n'avait pas ce chemin tracé nettement devant lui.
Du coup, j'ai voulu trouver ce compromis qui va me permettre, si tout va bien, de trouver un petit job de graphiste sans prétention, sans ambition ; je ne veux pas en faire ma vie. Je veux de la place à coté pour dessiner ce qui me chante et vu comme c'est parti, avoir une vie associative épanouissante à coté.
Et si jamais être graphiste et tranquille est impossible, j'aurai 19 ans en sortant de mes études actuelles, donc la réorientation serait aisément envisageable !
Bref, j'ai l'air positive comme ça mais en vrai, je stresse un peu.

oulà tout le monde a des réponses bien longues.
Je vais faire mon originale et faire une réponse courte (bah désolée hein y a pas grand chose à en dire XD)

Pour moi c'est juste le chemin qui s'imposait naturellement. Je ne pense pas être douée pour grand chose à part le dessin ou d'autres travaux d'artisanat ( j'aime bien coudre , fabriquer des bijoux , tout ça mais je ne fais pas ça régulièrement )
Et bien que j'étudie facilement je ne me voyais pas du tout m'engager dans des études "classiques" .
Donc logiquement j'ai suivi la voie qui s'était imposée déjà depuis longtemps avant MS : dessiner.

angeloluha a écrit:

Donc logiquement j'ai suivi la voie qui s'était imposée déjà depuis longtemps avant MS : dessiner.

Tu dis ça comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit, mais pas tant que ça à mon sens, je veux dire, s'engager dans le dessin, c'est la perspective d'avoir du mal à trouver un emploi, jouxté au fait que l'on peut douter de soi etc etc (Je sais pas exactement ce que tu fait / veux faire, la je pense surtout à la bd au final. ). Se diriger vers le dessin, ce n'est pas comme choisir une formation qui apprend quelque chose pour un job concret.

Perso, je ne sais rien faire d'autres que dessiner et c'est pas pour autant que je me suis dirigée dans cette voix, quand bien même j'y passe du temps, je ne m'en sentait pas capable, je n'avais pas les moyens d'aller dans une école de ce genre, j'avais peur de la précarité, etc etc. J'ai préféré faire une formation et avoir un job, et dessiner à coté, même si du coup, ça reste "un loisir".

@Sedeto : J'aime bien cet espèce de compromis, c'est pas du dessin pur mais ça reste dans le milieu du graphisme. L'emploi est facile à trouver dans ce milieu la ? Et faire des bds, ça t'a jamais effleuré ?

Huhu, je me rend compte que pour moi dessin = Bd, car le dessin sert forcement à raconter une histoire pour moi, alors qu'il y a plein d'autres voies.

Jackpot a écrit:

Bref, il me semble que le constat est évident : passer pro, ça veut dire monnayer avant tout son savoir-faire, et bien plus rarement son art.

Voila quelque chose de fort bien formulé auquel je n'avais jamais trop pensé.

@Renan : Oui, pour toi c'est intrinsèquement lié à tout ce que tu a vécu, et c'est pas rien, forcement, ça laisse des traces. j'éspère que tu arrivera à retrouver du feeling. Mais c'est vrai que dessiner sans plaisir... En tous cas, tu fais tellement d'autres choses que si tu ne dessinais plus, ça ne me "choquerait pas" puisque tu es et fait beaucoup d'autres choses ^^, contrairement à des gens qui n'ont que le dessin.

@theshakermaker : C'est vrai qu'il y a cet aspect du dessin, qui est une chose qui se fait en solitaire, et pour peu que l'on ait envie de contacts humain, difficile de tout conjuguer, ou alors il faut inventer du temps la ou il n'y en a pas. Je ne suis pas très sociable et voit très peu de monde, ça me laisse tout le temps de dessiner , mais quand on aime sortir, tout de suite...

Mais j'aime toujours tes dessins et j'éspère que tu trouvera le temps de gribouiller de nouveau régulièrement

pour être honnête je ne pense pas pouvoir vivre bien avec un autre boulot. Moralement je veux dire.
J'ai travaillé un moment dans la vente. OMG heureusement que j'ai pas renouvelé mon contrat (alors que c'était TRES bien payé pour ce genre de job)

par contre après j'aimerais trouver une tite place quelque part pour avoir un revenu fixe et faire mes petits projets à côté mais bon ça reste du domaine du graphisme/dessin dans tout les cas.

Je vais encore passer pour le simplet du village mais en regardant objectivement, il n'y a pas de raison pour laquelle je continue à dessiner: j'ai commencé le dessin assez tard, je dessine lentement et pas trop, je ne m'améliore pas beaucoup, je n'ai actuellement aucune intention de devenir pro, ni même vraiment de "projet perso". Oh il y a bien peut-être au fond de moi l'idée d'un jour raconter des histoires en dessins, mais rien de concret du tout.

Je continue simplement parce que j'en ai envie. Là, vous vous dites "oui mais, benêt, la question est pourquoi tu as envie de dessiner". Ben (et c'est là qu'intervient la mention de "simplet") je sais pas trop. Je dessine comme un pécheur irait taquiner le goujon, parce que j'aime bien ça. Je ne sais pas si ça durera longtemps ou pas, mais pour l'instant je ne vois pas de raison d'arrêter. De plus, le fait de lire une grosse quantité de mangasses et bédés me rappelle constamment que le dessin c'est cool.

quant à pourquoi je dessine beaucoup moins qu'il y a 5-6 ans, la réponse est mécaniquement simple (et la même que tout le monde) : moins de temps.

D'ailleurs moins j'ai de temps et plus je vois apparaitre un effet pervers étrange : quand je suis occupé j'ai SUPER ENVIE DE DESSINER, et dès que j'ai du temps libre je suis crevé et je glaaaaande.

Hum, j'ai commencé à dessiner quand je suis rentrée à la fac et depuis je n'ai plus arrêté haha. En fait, ce qui me motive à continuer, c'est cette sorte de soif de connaissances. Je veux savoir plus de choses et continuer à toujours en savoir plus. Le dessin m'a vraiment beaucoup ouverte à des tonnes de trucs que j'aurai sans doute jamais pu m'intéresser avant. Et puis quand je dessine, j'ai cette espèce de sensation comme quoi t'es un dieu de la création (ok je sors). Je veux dire, que quand tu crées des persos, des univers, c'est vraiment enrichissant et génial, c'est un sentiment très fort chez moi.

En fait, ce qui m'a fait décider d'essayer de percer dans le milieu, c'est que je n'arrive vraiment pas à me voir à faire autre chose ^^". Du matin au soir, mes pensées sont liés au dessin. Analyser, réfléchir aux compos, anatomie, lire plus, pratiquer, tout ça tout ça. Donc je me vois un peu mal à faire autre chose et je sais pas si je pourrai le supporter. Comme le dit Jackpot, quand on est pro on vend son savoir-faire. Vu mon objectif, ça ne me dérange pas, et puis j'ai toujours su que vendre son art, surtout dans le milieu de l'illustration ou la bd, c'est avoir beaucoup de contraintes, c'est le boulot quoi, c'est être comme une sorte de technicien qu'artiste. Et quelque part, ça me donne encore plus envie de travailler dans ce milieu, c'est comme une sorte de challenge XD. Mais rien que l'idée de développer son dessin, être meilleur chaque jour, je trouve ça génial *___*

Enfin en même temps, je n'ai aucune expérience dans la matière, alors j'ai peut-être une vision encore trop idéaliste ou naïve. Mais je veux faire de mon mieux pour parvenir à mon objectif, et du moment que j'ai ça, ça me suffit. Et si en plus je peux y parvenir en entrant dans le métier, ça ne sera que plus enrichissant et passionnant !

Eeet je n'ai pas répondu à la question XD. Je pense qu'il est tout à fait possible de dessiner comme un hobby et pas forcément passer pro. Après, il faut trouver le temps, ce qui est la plupart du temps problématique si on a un travail ou une famille, c'est vrai. Mais si le dessin est une passion pour toi, ben tu trouveras toujours du temps.

Plumy : j'espère que tu pourras trouver des cours de nus, ça remotive vachement et tu peux progresser très rapidement !

soumakyo a écrit:

D'ailleurs moins j'ai de temps et plus je vois apparaitre un effet pervers étrange : quand je suis occupé j'ai SUPER ENVIE DE DESSINER, et dès que j'ai du temps libre je suis crevé et je glaaaaande.

Ah ah, je le connais bien moi aussi celui-là XD

>Kyo, JP : ouais, j'crois que ça fait ça à beaucoup de monde !

Hmmm, moi je suis aussi dans cette situation un peu bâtarde où je dessine "en loisir" (même si ça me prend parfois beaucoup de mon temps et de mon énergie) à côté d'un boulot, et où c'est destiné à rester un loisir. En fait j'ai vraiment découvert (ou plutôt redécouvert) le dessin tard, quand j'étudiais déjà. Mais ça n'a jamais remis en question ma vocation première, qui correspond au domaine d'études que j'avais choisi et à ma vie professionnelle actuelle. Même si j'atteignais le niveau nécessaire, je ne me verrais pas abandonner mon métier pour passer pro dans le dessin.
Et il est vrai que je trouvais de moins en moins ma place dans les communautés en ligne de dessin parce que parmi les gens que je suivais, comme le décrit Plumy, soit les gens se professionnalisaient, soit ils laissaient plus ou moins tomber le dessin...

Alors après, pourquoi je continue à dessiner, alors que j'ai de moins en moins de temps entre le boulot, mes activités, et ma vie sociale (mes week-end sont toujours blindés) ? Je ne sais pas. D'une part, ça me détend, me change les idées... Et puis j'ai toujours aimé créer, que ce soit par le dessin ou d'autres activités. Je ne conçois pas ma vie sans inventer des histoires ou des univers et sans les faire vivre d'une manière ou d'une autre. D'autre part, parce que contrairement à l'activité solitaire que certains ont décrit, pour moi le dessin c'est finalement relativement social : ça m'a permis de rencontrer des tas de gens ! Et finalement on se motive aussi les uns les autres. Et enfin Pirouette Gazette qui est un projet qui me tient vraiment à cœur, me tiendra toujours liée un minimum à l'univers du dessin.

Cela dit je suis un peu sur le fil du rasoir concernant le dessin, le risque de m'arrêter est malgré tout assez présent -ce qui reviendrait forcément à me consacrer d'une manière ou d'une autre à une autre activité créative, par contre. Là j'ai été en blocage des mois et ça aurait bien pu être définitif. Pourquoi ? D'abord une grosse overdose : sur ma dernière bd, j'ai voulu m'appliquer mais je me suis mis trop de contraintes en voulant trop bien faire...Au point que c'est devenu vraiment une corvée à la fin, épuisante à gérer en plus de mon boulot et de ma vie perso. Du coup ça m'a un peu dégoûtée, je ne voyais aucune raison de m'imposer un truc qui m'apportait pas de plaisir ou de satisfaction. Les derniers dessins que j'avais faits aussi étaient de plus en plus poussés, avec un travail sur le décors qui est assez fastidieux pour moi et m'obligeait à revenir plusieurs fois sur mes dessins, alors que ce qui me plait dans le dessin c'est plutôt d'être dans l'inspiration et la spontanéité que dans le truc calculé et élaboré....Je sais bien que pour faire un beau truc il faut y passer du temps, mais qu'est ce que ça me fait ch.... Et puis l'impression de stagner, d'en être arrivée à un point où je n'arrivais plus à progresser, et où je faisais toujours les mêmes choses, ce qui a tendance à m'ennuyer profondément. Je comptais sur les cours de modèle vivant pour progresser, et ça m'a appris pas mal de choses, mais ça n'a pas non plus été la révélation que j'en attendait après avoir tant entendu parler. Et je n'avais pas l'énergie, en dehors de ces cours, de chercher à progresser par ailleurs : j'avais envie de dessiner sans me prendre la tête, partager mon univers sans passer tout à la moulinette des critiques techniques sur internet. Sauf que du coup ça ne m'aidait pas à sortir de cette impression de stagnation ! ça, combiné à l'impression que finalement je n'arrivais pas à le faire passer, mon univers, qu'il ne semblait pas vraiment intéresser...Alors à quoi bon se donner autant de mal ?

Donc, ben j'ai fait une pause, je me suis concentrée sur d'autres choses...Et finalement l'envie revient petit à petit, et je me suis même relancée dans une bd alors que j'avais juré mes grands dieux que PLUS JAMAIS lol. Par contre côté illus j'en reste aux dessins tout simples limite croquis, et je ne me vois pas trop pour le moment repasser des heures sur une illus élaborée avec décors et compagnie....

@Renan : tu m'avais parlé de cette période de ta vie quand tu étais chez moi, et j'avais bien senti qu'il y avait eu des moments durs, mais je pensais pas à ce point ! O_o Quand je lis ça, j'ai terriblement envie de te voir un jour poster un dessin avec un grand sourire sur le visage et le coeur en fête car tu as retrouvé ton feeling^^ Je crois les doigts pour toi, en tout cas.


Moi, je pense qu'à la base, j'ai commencé à dessiner par jalousie XD
Jalousie de voir mon frangin (4 ans de plus) faire des petites bd et surtout faire l'admiration de tous parce qu"il a un talent fou !" , etc... J'ai toujours été considéré comme le frère moins doué, le second de la famille dans tous les sens du terme : moins doué à l'école, moins sage, qui apporte plus de problèmes... et j'en ai un peu souffert au niveau fierté intérieure...
Alors pour essayer de me faire remarquer, je faisais les mêmes choses que mon frère, et j'essayais de le faire mieux... le seul domaine où j'ai vaincu mon frère à l'époque (j'avais 15 ans environ) c'était aux jeux vidéos. C'était ma grande fierté ! Mais ça ne valait rien aux yeux du monde... c'était juste ma petite victoire perso^^
Et quand mon frangin arrêta de dessiner (c'était un petit hobby pendant 3 ou 4 ans), ben j'ai arrêté aussi. Plus rien à surpasser donc plus d'intérêt. Mais c'est aussi à cette époque là que j'ai vu s'effriter la supériorité de mon frère qui a enchainé échecs scolaires et dans la vie en général, et que je me suis rendu compte à quel point il faisait tout sans passion. Il agissait parce qu'on lui demandait, ou bien parce que c'était la première voie qu'il trouvait... et ce jour là, j'ai trouvé sa vie affreusement vide.
J'ai donc arrêté d'essayer de suivre ses traces et j'ai commencé à me demander quelles étaient mes passions. Les miennes ! pas celles que j'avais imité. Et rien n'était clair dans ma tête.
Alors j'ai cherché. Une grosse passade dans le cinéma avec des courts-métrages, du jeu d'acteur pourri, mais des moments super sympas, puis de l'écriture avec des semblants de nouvelles ou des projets de "livres" dont on ne voit jamais plus que le projet XD
Le cinéma, ça demande trop de moyens et de relations sociales pour être viable dans mon petit univers de geek. L'écriture est trop plate pour moi et l'absence de repères visuels me manque terriblement. Le compromis idéal pour raconter des histoires devient alors la bd.
J'ai donc quasiment 20 ans quand je e remets timidement à crayonner des bd, et surtout à m'intéresser à la bd non seulement en tant que divertissement, mais aussi en tant que culture et d'art. Et je vais de découvertes en découvertes. Et même si aujourd'hui je suis toujours affreusement lent à dessiner et bien en dessous du niveau que j'aimerais avoir, je ne cesse de m'émerveiller devant le travail de petits ou grands dessinateurs. Et tous ses émerveillements sont un moteur immense pour mon envie d'expérimenter, de tester, de créer mes propres histoires. C'est d'ailleurs pour ça que mes styles diffèrent toujours pas mal d'un oneshot à un autre.

Je ne pense donc pas vouloir passer pro un jour. Peut-être le fantasme de voir quelques histoires courtes publiées officiellement, ce genre de choses, mais pas plus, car je pense sincèrement que je n'aurais pas assez de toute une vie pour faire le tour de cet art qu'est la bd.

Hmmm... pourquoi je dessine ?

A la base, je dessine depuis toute gamine, mais c'est vraiment plus un loisir qu'autre chose, je ne bosse pas spécialement pour progresser. A l'adolescence j'ai eut un gros trou dessinatoire avant de m'y remettre vers 14 ans suite à un sursaut d'égo.

J'avais vu dans un magazine de jeu vidéo un fanart DEGUEULASSE de FFVII. Mais vraiment dégueu. Mal dessiné, mal colorié, bref, rien pour plaire. En le voyant si laid, je me suis dis "oh la la, mais comment c'est trop moche !" Je me souviens avoir regardé le dessin avec un mélange de "beuark" et de "han, mais ça se trouve, je ne sais pas faire mieux." Je me souviens aussi avoir découpé le dessin et l'avoir montré à ma mère pour lui demander "c'est moche hein ? je pourrais faire mieux, hein ?" et du coup, après ça, a commencé une longue succession de recopiage inlassable de tous les dessins de jeux vidéos qui me passait sous la main (j'avais une prédilection pour FFVII et Metal Gear Solid).

Jusqu'à la fac, j'ai dessiné énormément, jusqu'à rencontré mon merveilleux Dude (best friend foreveeeeeer) qui m'a poussée au cul, après avoir appri que j'étais en fac de japonais, pour intégrer une école d'art. A vrai dire, je ne me souviens plus trop de mes motivations, peut être ai-je fais ce genre d'études parce que c'était le seul domaine dans lequel j'étais à peu près douée ?

A postériori, j'aurais tendance à me dire ça. Sur le moment, je crois que j'étais persuadée que j'allais bien bosser, bien apprendre et devenir une super tueuse en dessin, sans vraiment penser à un plan de carrière (comme plumy, mon idée c'était dessin = BD).
En école, j'avais prit une option animation 2D/3D, en me disant que ça pourrait être funny de faire de l'anime, tout en découvrant qu'en entrant d'école, une énorme palette de possibilité s'offrait à moi quant au domaine dans lequel on peut travailler. J'ai découvert l'animation et je pensais un peu comme Sedeto en fait : faire de l'anime un boulot "alimentaire" et de la BD à côté pour continuer à m'éclater.

Naïve que j'ai été !

D'une parce que l'anime, je kiffe ça, bien plus que dessiner des BD, mais en plus parce que le travail est bien loin de tomber du ciel.

Tout ça pour dire que finalement, dessiner en étant professionel, c'est vraiment "vendre son savoir-faire", pour paraphraser Jackpot qui a très bien tout expliquer. Au final, ça me plaît bien plus de vendre un savoir faire plutôt que de vendre ma personnalité, même si les soucis inhérent de la condition d'âââârtiste maûûûûdit fait qu'on se dit "HA MON DIEU JE NE PEUX PAS DEMANDER D'ARGENT, JE SUIS BIEN TROP NULLE !"
(enfin en ce qui me concerne)
Note, autant l'animation ça m'éclate, je trouve mon intérêt à animer même des trucs super moche, autant répondre à des commandes de dessins, ça me gave ! Mais ça me gave ! Je le fais parce que ça me fait gagner quelques sous, mais ARG ! Non, je déteste ça, vraiment.

Ce qui m'amène à mon rapport avec le dessin. J'aime bien dessiner, mais vachement moins qu'avant. Etant à présent étriquée dans mon système de valeur ("AH MON DIEU C'EST D'LA MERDE") je suis très rapidement bloquée et je ne termine rien. Je ne serais pas passionnée par mes projets persos, sans doute ne dessinerais-je quasiment plus ! Mais d'un autre côté, quand je n'ai pas de projet en route, je suis complètement désœuvrée, j'erre, je m'ennuie, je suis déprimée. Du coup, le dessin me donne un but dans la vie, et c'est pour ça que j'ai choisit ce métier : j'ai un objectif, une endroit vers où me diriger, que je n'aurais pas si j'avais choisit un travail plus traditionnel. Ca rend ma vie complètement incertaine avec très peu d'éléments stables, maaaiiiiis bon, le plaisir que je prends à animer ou à concrétiser mes projets contrebalancent beaucoup de choses !

Renan >> ; A ; j-je... j'ai le droit de te faire un câlin viril de soutien ? Ton histoire m'a trop fait mal au coeur >__<

Plumy, tu connais déjà mon avis sur la question ^^ (qui rejoint pas mal le tien.)

En ce qui me concerne elle se poserait presque de façon inverse, à savoir : "me serait-il vraiment possible de passer pro et de garder la passion du dessin et la motivation de créer des choses ? "
Pour être réaliste, dans ma situation actuelle (niveau bancal, rythme lent et laborieux, goûts bizarres, zéro souplesse vis-à-vis des contraintes externes, faible tolérance à la critique, et presque uniquement intéressée par la dimension "BD" du dessin), la réponse est "sans doute pas". Ca ne m'empêche pas d'en rêvasser de temps en temps ; l'idée de voir son propre bouquin sur les rayons entre deux Reiko Shimizu flatte l'ego, de même que celle de mener un projet ambitieux à terme... mais ça reste de la rêvasserie.

Je crois que la principale raison qui me pousse à dessiner c'est ce qu'évoque Onisaka, l'ivresse de pouvoir concrétiser mon univers comme et quand ça me chante ; dans cet état d'esprit le statut d'amatrice est le seul envisageable. Ou auto-éditée à la rigueur. Une chose est sûre, je ne me vois pas débarquer chez un éditeur avec ce que je dessine en ce moment, haha... ni faire autre chose de mon crayon.

Et puis comme Elei, j'ai commencé à dessiner "sérieusement" tard, alors que j'avais déjà entamé une carrière dans un autre domaine, donc je n'ai jamais considéré ça comme une alternative professionnelle (sauf les jours où j'en ai marre du taf . )
Je constate que pour le moment, l'absence d'objectifs commerciaux n'entame pas ma motivation à progresser et avancer dans mes projets, au contraire : je ne montre pas mes BD à grand-monde, mon lectorat ne se renouvelle pas beaucoup, alors pour compenser ce manque d'exposition il faut que ça plaise énormément à chacun de mes rares lecteurs, et que je trouve de quoi mériter et renouveler leur intérêt pour mes maigres productions !
Ma flippe ce serait plus de ne pas réussir à m'améliorer autant que je le voudrais en restant engluée dans le dilettantisme, mais à cœur vaillant rien d'impossible, m'a-t-on dit ( aux LJfriends...)

Enfin j'ai cet état d'esprit maintenant, mais ça n'a pas toujours été le cas. Il y a quelques temps je n'aurais peut-être pas répondu comme ça. Et à l'avenir ? On verra...

@ Kyo : pareil pour le coup "plus j'ai du temps moins j'en fais" -_-;
Je trouve ta "raison" très efficace, finalement c'est aussi ça qui m'a lancée (découverte du shoujo = "oooh trop cool moi aussi j'veux faire ça", et chaque volume qui me plait est une piqûre de rappel de pourquoi c'est cool !)

Citation :

les gens que j’ai connu dessineux et qui maintenant, dessinent très peu, comme Lolitea ou Sheron – quoique Sheron est un cas un peu à part vu qu’elles dessine d’autres trucs un peu.

Le cas-à-part a les oreilles qui sifflent donc il rapplique.

C'est très simple.
- J'ai essayé de quitter mes études supérieures pour une reconversion dans le dessin et la pratique ne m'a pas du tout plu.
Après la fin de mes études supérieures, j'ai enchaîné par une année d'ambassadoriat (j'en dirai pas plus) au Japon donc je devais m'accoutumer à un pays et une culture qui n'étaient pas miens + aller à l'univ et avoir de bons résultats + bouffer des kanjis + faire mon ambassadrice + m'occuper de mon nouveau chéri + m'occuper de mon chez-moi + constamment donner des news à la famille inquiète.
Ce qui me laissait ni le temps ni la motivation de squatter ma tablette graphique.
*productivité déclinante ON*
Une fois rentrée, entre déprime et recherche de taf j'ai moyennement envie de tâter du stylet. ET encore maintenant, ma priorité reste de me trouver du boulot (dans ma spécialité) parce que à 26 piges, diplômée au chômage, c'est pas en dessinant toute la journée que ma situation va s'améliorer.
Ajouté à ça le fait que j'ai développé un intérêt pour la mode et la déco d'intérieur fait que je dessine moins puisque mon intérêt est partagé entre plus de domaines.

Donc pour ma part, le tourbillon de la vie joue un certain rôle mais dans mes rêves, j'aurai une maison avec un atelier. CQFD Il faut juste que je me "pose" d'abord.

Solkee a écrit:

l'idée de voir son propre bouquin sur les rayons entre deux Reiko Shimizu flatte l'ego

Solkee a écrit:

je ne montre pas mes BD à grand-monde, mon lectorat ne se renouvelle pas beaucoup, alors pour compenser ce manque d'exposition il faut que ça plaise énormément à chacun de mes rares lecteurs, et que je trouve de quoi mériter et renouveler leur intérêt pour mes maigres productions !

Cette remarque est intéressante : je trouve justement que de nos jours avec internet, il est beaucoup plus facile pour un amateur de se trouver un public, et même s'il est restreint il pourra presque avoir davantage de retour personnalisé et d'échange que dans le cas d'une publication pro (Solkee, tu avais déjà finement analysé ce phénomène sur ton LJ). Il est d'ailleurs intéressant de constater que maintenant, lorsqu'un amateur qui se diffuse sur internet passe pro, cela signifie tout simplement la quasi disparition de sa visibilité en ligne, puisque désormais il sera contraint à la confidentialité et sa diffusion sera à l'exclusivité de son éditeur... Et comme 90% de son temps sera consacré à ses boulots pro, son travail personnel deviendra inévitablement plus sporadique.

Alors oui, passer pro, ça fait rêver et ça flatte l'ego... Mais pour 90% des auteurs de BD aujourd'hui (ceux qui ne font pas autant de ventes que Zep ou Penelope Bagieu et qui ne sont pas invités à tous les festivals), j'ai bien l'impression que cela signifie surtout un éloignement de son public et un isolement bien déprimant, paradoxalement... Je connais par ailleurs quelques personnes qui exercent professionnellement le métier de dessinateur dans l'anime et qui voient de moins en moins d'intérêt à la publication BD pro, tant au plan financier que moral. Sachez qu'en une Japan Expo, certains amateurs récoltent quasiment un mois de salaire rien qu'en vendant leurs fanzines ! Ok, c'est pas tout le monde, mais pour ces personnes la question se pose réellement : ai-je vraiment intérêt à me faire éditer sachant que je ne toucherai aucun droit sur mes ventes et que l'éditeur aura un droit de regard sur mon travail, alors que je jouis d'une liberté totale en étant amateur et que je récolte directement le fruit matériel de mon travail ?

Donc pour en revenir au sujet du topic, j'ai réellement l'impression qu'au contraire, passer pro peut faire perdre une grande partie du plaisir et de la motivation que l'on a lorsque le dessin n'est "qu'un" loisir. Bon j'ai l'air de noircir un peu le tableau, mais honnêtement plus je côtoie des pros de la BD et moins j'ai envie d'en faire à ce niveau XD Et évidemment ce n'est pas le cas de tous hein !

Bon j'avais pas envie de répondre à ce topic, bien que la question me touche de près...Justement parce qu'elle me touche de trop près en fait, je pourrais écrire un bouquin sur la question (en 1 an de réflexion sur mon avenir professionnel, j'ai pas chômé), et après avoir dû me justifier auprès de beaucoup de gens quand j'ai pris ma décision, je suis un peu fatiguée de ressasser tout ça. Mais bon, je suis faible.

Je dirais simplement qu'à un moment, la même problématique que Sheron s'est posée pour moi. Il a fallu faire un choix entre mes études (enfin plutôt mon ex-futur métier) et le dessin. Parce que être interne à l'hôpital et avoir une activité artistique amateur à côté, c'est tout simplement impossible.
J'ai toujours été partisane du "fais des études, obtiens un diplome et après tu feras ce que tu voudras". J'ai été élevée comme ça et j'y croyais. Sauf que le diplôme en question implique 10 ans d'études qui me font royalement chier (dans un milieu que je ne supporte pas, avec des gens souvent peu intéressants, et une pression constante invivable), pour un métier que je n'ai aucune envie d'exercer (pourtant au début j'en rêvais...on change). Bref entre un métier qui me fera galérer mais où je fais ce que j'aime toute la journée, et un métier où je m'emmerde mais qui me permet une vie pépère, ben j'ai choisi.
Je ne dis pas que tout le monde devrait faire ça, hein, pas du tout, ni que le choix était simple, ça n'engage que moi.
Et puis le "tourbillon de la vie" dont parle Sheron, je le voyais venir, et ça m'a fait flipper. Je me voyais déjà jeune médecin, avec des enfants, et à ce moment-là ça aurait été trop tard pour changer.

Après, je suis consciente que faire du dessin son métier change la donne, mais de toute façon ça n'a jamais été pour moi un simple loisir. C'est beaucoup plus que ça. Je n'ai jamais vraiment eu de "projet personnel", de toute façon : j'aime dessiner, point. Et contrairement à ce qui a été dit plus haut, je kiffe les commissions! Bref je ne pense pas du tout perdre le plaisir de dessiner en passant pro...Si un jour ça arrive, il sera toujours temps de changer de voie (une petite inscription, un peu de boulot, un ptit exam et pouf je suis médecin).

Perso le fait de voir mon nom à la fnac ou autres trucs du genre "qui flattent l'ego" comme dit Solkee, ça ne me fait pas rêver plus que ça. Je n'idéalise pas du tout le métier non plus...Sûrement parce que médecin c'est déjà super idéalisé par la plupart des gens, et que bon en fait une fois dans le milieu tu déchantes vite. Et mon égo, je l'ai rangé dans le tiroir à chaussettes quand j'ai abandonné l'idée qu'on m'appellerait "docteur" toute ma vie.

Après je suis quelqu'un de très optimiste, dans le sens où quand j'ai un projet en tête, je ne me dis jamais "oué mais j'en serai pas capable", je pars du principe que c'est possible, et donc qu'en m'en donnant les moyens, logiquement, j'y arriverai. Et d'après ce que j'ai lu ici et là, le truc le plus important pour réussir dans ce métier est une grande capacité de travail...Et s'il y a un truc que mes études m'ont permis d'acquérir, c'est bien ça, en marathon comme en sprint. Donc ptêt que je suis un gros boulet mais j'y crois ^^'

Par contre, petite précision : pour moi dessin = pas du tout BD! Je m'essaie un peu à la BD en ce moment, parce qu'on m'a proposé un scénario qui me plait beaucoup. Mais c'est plus "pour voir" qu'autre chose. J'ai bien d'autres envies que la BD, et en plus les conditions actuelles ne font pas vraiment rêver.

Tous ces parcours différents , tous trés interréssants. Mais il en sort qu' on a tous les mêmes doutes en faite ...



Le grand pas entre je dessine pour du loisir ou j'en fait mon métier. Il remonte pour ma part il y 6 ans.

Pendant toute ma scolarité j'ai tenté de me renseigner sur les filiaires de l' art et à chaque fois ça été un épic fail ( entre le premier conseillé d'orientation au collège qui a fortement déconseillé mes parents de m'envoyer dans un lycée d'art appliqué et celui du lycée qui ne voulais pas me donner des renseignements sur les écoles, "nan mais il n'y a que la fac " ... alors j'aurais pu me renseigner par moi même, mais ma motivation *mon niveau en dessin et ma productivité de 10 dessins par ans * n'allaient pas jusqu'à braver un système éducatif pourri.)

Donc j'ai continué mon petit bonhomme de chemin jusqu'à la fac de droit. L'indépendance et les rencontres sur le net que j'ai fait à cette époque m'on donné gout de dessinner de plus en plus.

J'aimais bien le droit mais en regardant autour de moi je voyais des gens qui avaient une vrai passion qui savaient quelles carrières ils voulaient faire ... Plus je voyais ça plus ma motivation pour continuer dans cette voie a disparue au profit du dessin.

A cette époque, vu que j'étais engagée dans une voie, je m'étais dit que je trouverais un boulot et que je dessinerais pour mon plaisir à coté.(comme Pich j'ai aussi été éduqué comme ça)

Et puis il s'est passé un fait marquant celui de ces drames qui font souffrir et réfléchir sur le pourquoi du comment de l'existence.
J'ai arrété la fac.
J'ai passé une année à faire des boulots alimentaires et passé des concours administratifs histoire de faire plaisir à mon entourage.
Petit à petit dans cette année quelque chose est devenu évident. J'aime les métiers de la création, et le fait d'être exécutant ne me pose pas de problème si c'est pour travailler dans un milieu qui me passionne.
Alors je fonce!

Je me suis donc inscrite dans une école d'art appliqué. En ayant pour objectif m'améliorer en dessin et en même temps apprendre un métier.

4 ans plus tard, diplome en poche je ne regrette pas ce choix. Même si cela a été 4 ans de doute sur mes capacités et de rencontre avec les gens les plus méprisables que j'ai jamais croisé. Je suis sortie de l'école formée mais complétement anéantie au niveau de la confiance en soi : "Ce que je fais c'est vraiment de la merde, jamais je ne trouverai du travail..."

Et puis vient cette annèe post diplome qui m'a reconciliée avec ce que je pouvais faire et ce que j'aimais faire : bref dessinner

Renan >

Dans ton cas Sheron, il y a vraiment la shématique "J'ai une vie, elle m'occupe, je n'ai plus le temps de dessiner donc j'ai arrêté". Je me demande si cette schématique est obligatoire ou pas... En tous cas, je te demande pas de te justifier hein

Jackpot, tes propos sont très intéressants. Effectivement, le fait de "passer pro" signifie souvent un éloignement du public. Je m'en rend compte d'un autre point de vue, par rapport aux amateurs que je suivait de prêt ou de loin dans divers milieu. Lorsqu'ils passent pro, je les perd de vue, parce que je n'ai pas forcement les moyens ou l'envie d'acheter leurs bds, tout bêtement. Je pense notamment à Patricia Lyffoung qui a fait la rose écarlate, et la a commencé un truc plus "josei", a chaque fois j'hésite d'acheter, mais au final non... Alors que quand elle prepubliait dans coyote mag, y'avait un coté "accessible" qui fait que je suivait plus.

Jackpot a écrit:

Sachez qu'en une Japan Expo, certains amateurs récoltent quasiment un mois de salaire rien qu'en vendant leurs fanzines !

Faut voir les frais derrière. Mais effectivement, en une japex je me fait 2/3 de salaire moyen. Mais une fois déduis des frais engagés, on retombe tout juste niveau compta XD;

Pich a écrit:

et après avoir dû me justifier auprès de beaucoup de gens quand j'ai pris ma décision, je suis un peu fatiguée de ressasser tout ça. Mais bon, je suis faible.

Il n'est pas question de se "justifier", mais d'en parler tout simplement '_'. Je veux dire, c'est du constat et des questions, pas des accusations que j'ai posées en 1er lieu. Mais apparemment ça peut être pris en accusation, Cf Sheron aussi ^^". Ce n'est pas ça !

Pich a écrit:

Parce que être interne à l'hôpital et avoir une activité artistique amateur à côté, c'est tout simplement impossible.

C'est tout simplement pas possible d'avoir une vie quand t'es interne, ah ah >>;

Sano a écrit:

4 ans plus tard, diplome en poche je ne regrette pas ce choix. Même si cela a été 4 ans de doute sur mes capacités et de rencontre avec les gens les plus méprisables que j'ai jamais croisé. Je suis sortie de l'école formée mais complétement anéantie au niveau de la confiance en soit: "Ce que je fais c'est vraiment de la merde, jamais je ne trouverai du travail..."

Ah ah, l'autre point qui fait qu'une école d'art j'y survivrais pas. Je crois que ça me démolirais complètement niveau confiance en soi. Je dessine un peu en autiste, j'aime ma petite bulle de rêveries, faire ça de manière sérieuse et objective, aille...

Quand j'étais en seconde, j'ai essayé d'entrer dans une école d'art / animation, j'avais envoyé un dossier et tout. Je dessinais depuis environ 3 ou 4 ans. Mon dossier a été refusé à cause de mes notes scolaires. Si j'étais entrée dans cette école, je dessinerais certainement différemment, mais je me demande si j'aurai encore le même feeling...

Pour en revenir au dessin = Bd, ça doit aussi être du à mon parcours. J'ai pas été une gamine qui dessine, c'était pas spécialement mon truc bizarrement. Le dessin m'est vraiment tombé dessus par hasard, vers mes 12 / 13 ans. J'ai découvert DBZ, j'ai essayé de recopier, et je trouvais ça facile. Après j'ai gribouillé pendant 2 ans sans chercher à m'améliorer, juste pour m'amuser, et ensuite j'ai commencé à prendre ça "plus au sérieux". Mais avant ça, moi mon dada c'était d'écrire des histoires. D'ailleurs quand j'ai commencé à dessiner, on me disait "Tu va pouvoir faire des bds !" et je répondais "Non, je dessine pas assez bien, j'illustrerais mes histoires peut-être". Finalement, c'est devenu "faire de la bd", globalement je dessine pour raconter des choses. Et plus ça va plus j'ai un amour de la bd globalement, j'en lis pas mal, donc voila quoi...

Sans juger ou mépriser, ça me fait bizarre quand on dit "Je ne dessine pas pour la bd". Je me dit "ah, mais pour quelle raison alors ?". C'est assez marrant ces différences d'envies et de ressentit en matière de dessin.

Nan nan, t'inquiète Plumy, j'ai dû me justifier auprès de pas mal de gens, ce qui fait que je suis un peu fatiguée d'en parler, j'ai l'impression de le faire toute le temps (mais je m'y attendais et j'assume). Mais évidemment si j'ai participé au topic c'est parce que les différentes expériences me paraissaient intéressantes et j'ai eu envie de faire partager la mienne, c'est tout ^^

Ahah moi c'est l'inverse, ça me fait bizarre quelqu'un qui dessine juste pour faire de la BD! Perso ça fait tellement partie de moi que j'ai du mal à répondre à la question "pourquoi tu dessines". Pour moi ça revient un peu à me demander pourquoi j'aime mon mari. Je peux lui trouver toutes les qualités possibles, ça ne suffit pas à expliquer l'amour, c'est complètement irrationnel. Le dessin c'est pareil!

Sano a écrit:

Et puis il s'est passé un fait marquant celui de ces drames qui font souffrir et réfléchir sur le pourquoi du comment de l'existence.

Exactement pareil.
Je ne sais pas quelle est la bonne vision de la vie, celle que j'avais avant ou maintenant, je ne pense pas qu'il y en ai de bonne à vrai dire...Mais il y a des drames qui changent complètement la direction d'une vie.

Plumy a écrit:

Ah ah, l'autre point qui fait qu'une école d'art j'y survivrais pas. Je crois que ça me démolirais complètement niveau confiance en soi. Je dessine un peu en autiste, j'aime ma petite bulle de rêveries, faire ça de manière sérieuse et objective, aille...

Quand j'étais en seconde, j'ai essayé d'entrer dans une école d'art / animation, j'avais envoyé un dossier et tout. Je dessinais depuis environ 3 ou 4 ans. Mon dossier a été refusé à cause de mes notes scolaires. Si j'étais entrée dans cette école, je dessinerais certainement différemment, mais je me demande si j'aurai encore le même feeling...

Alors bizarrement, ça ne m'a pas dégouté, bien au contraire.
Je partais dans l'idée que l'école d'art c' était comme un forum de dessin IRL, en gros, avec un partage d'influences, de connaissances, de la curiosité et de l'ouverture d'esprit ... enfin douce utopie!
Mes chers camarades de promo n'avaient radicalement pas la même vision.
Du coup le côté autiste peut aider sur certains points ( se focaliser sur l'enseignement et supprimer tout côté social )

Plumy a écrit:

Sans juger ou mépriser, ça me fait bizarre quand on dit "Je ne dessine pas pour la bd". Je me dit "ah, mais pour quelle raison alors ?". C'est assez marrant ces différences d'envies et de ressentit en matière de dessin.

Dans une illu on peut aussi raconter quelque chose ou desfois le côté esthétique des choses suffisent à nous satisfaire.

Pich a écrit:

Je ne sais pas quelle est la bonne vision de la vie, celle que j'avais avant ou maintenant, je ne pense pas qu'il y en ai de bonne à vrai dire...Mais il y a des drames qui changent complètement la direction d'une vie.

Je ne sais pas non plus, cette réponse là nous dépasse de toute façon.

Plumy a dit

Citation :

Dans ton cas Sheron, il y a vraiment la shématique "J'ai une vie, elle m'occupe, je n'ai plus le temps de dessiner donc j'ai arrêté". Je me demande si cette schématique est obligatoire ou pas...

Quand j'étais à l'étranger oui, c'est tout à fait ça (hey, franchement, entre rester à dessiner à la maison et profiter de Tokyo, y'avait pas photo )<< je dessinais toujours un peu mais j'avais arrêté mes activité sur le net.

Mais depuis mon retour, c'est différent. Pas que ma vie m'occupe, loin de là, mais me préoccupe. Du coup je me dis qu'il y a des choses plus importantes que mon hobby pour le moment: investir autant de temps et d'énergie dans le dessin alors que dans ta vie il y a des priorités terre à terre dont il faut s'occuper serait idiot/inconscient/égoïste/autre (faut bouffer dans la vie, c'est la crise à Pôle Emploi et faut dealer avec un couple aussi).
Mais j'ai pas "arrêté", mon activité a juste diminué (de même que mon implication sur les forums, DA etc etc.)

Perso, là j'en suis au stade où mon indépendance, la vraie, et la stabilité j'aimerais l'avoir là et j'y travaille. Donc mon hobby est relégué au second plan mais ça n'est PAS un arrêt définitif ni un déni ni un abandon. (<< et ceci ne vient pas "justifier" mais "t'expliquer" vu qu'on n'est pas sur la même longueur d'ondes )

PS: pis d'ailleurs l'impression d'inactivité de ma part vient aussi du fait que j'ai quelques dessins "perso" que je veux pas forcément poster sur des forums publics huhu

Sano a écrit:

Pich a écrit:

Je ne sais pas quelle est la bonne vision de la vie, celle que j'avais avant ou maintenant, je ne pense pas qu'il y en ai de bonne à vrai dire...Mais il y a des drames qui changent complètement la direction d'une vie.

Je ne sais pas non plus, cette réponse là nous dépasse de toute façon.

"La vie n'a de sens que si on la force à en avoir" - Batman

@Sheron : Ah oui, tu met le doigt sur un truc très juste la : J'ai une forte tendance à mettre "Cessation d'activité internet" avec "arrêt du dessin", alors qu'effectivement on peut dessiner sans montrer. Mais vu que je voyais plus rien et que tu disais que tu dessinais très peu etc, j'avais l'impression globale que tu dessinais... Très peu XD;, ce qui apparemment n'est pas vraiment le cas.

Citation :

(hey, franchement, entre rester à dessiner à la maison et profiter de Tokyo, y'avait pas photo )

Il faut alors dehors et dessiner tokyo bien sur !

Sinon, au niveau des soucis and coe, c'est marrant parce qu'au contraire, quand des choses me préoccupent, j'ai plutôt tendance à me réfugier dans le dessin (Comme en ce moment ou, même si je n'en parle pas vraiment, ma vie professionnelle risque de prendre un gros tournant bien pourri, ah ah. ). Dessiner me rassure, c'est mon ptit truc ou je suis bien et contente.

Sinon, pour en revenir au but et au sens du dessin, raconter des histoires à travers des illustrations marchent aussi. En fait, que ce soit en bd, ou en illustrant une histoire, ou en dessinant quelque chose qui raconte quelque chose, c'est un peu la même idée globale pour moi, l'envie de "raconter".

j'avais même pas vu qu'on me citais lol!
@plumy : contrairement a ce que tu penses peut être, mon bureau a toujours été ainsi! même du temps d'MS... j'ai jamais été très impliqué dans le dessin (une moyenne de 10 ou 15 dessin par an depuis des années) et même si il y a eu des pics ou je dessinais plus, j'ai toujours eu qu'un crayon et une feuille... (ha non j'ai eu des aquarelles et des crayons de couleurs au début!) XD

bref, en fait j'ADORE dessiner, j'adore l'art en tout genre et j'ai toujours voulu faire des étude la dedans! le problème, c'est qu'en grandissant, j'ai vu pas mal de monde dans le même cas que moi, qui une fois les études terminées, on vraiment eu du mal a trouvé du travail et on fini vendeuse ou éducateur et j'en passe (je ne dénigre pas les métiers je dis juste qu'ils ont un travail qui n'a rien avoir avec le dessin lol).

et j'ai pas voulu trimer pour mon avenir! j'ai même pas voulu tenter le coup, j'étais trop dégouté!

donc voilà je continue avec ma moyenne de 10 dessins par an, ca m'amuse.
remarque a part le dessin, j'adore aussi faire des montage photos (faire-part, remerciement, etc... pour la famille et les amis) ^^

sinon pour la raison de "pourquoi je dessine" je pense assez comme Kyo! ^^

voilou! j'ai pas fait une tartine philosophique lol! XD